Comment rédiger un plan de gestion des risques informationnels : guide complet

La majorité des entreprises se concentre sur la mise en place d’un système d’information. Elle néglige souvent la mise en place d’un plan de gestion des risques informationnels. L’information constitue l’un des actifs les plus précieux des entreprises.

Mais elle s’accompagne de nombreux risques, allant des menaces de sécurité aux exigences de conformité réglementaire. La stratégie de gestion des risques informationnels vise à identifier, évaluer et atténuer les vulnérabilités qui pourraient compromettre la sécurité des données et la continuité des activités.

Dans ce guide complet, nous allons apprendre étape par étape à élaborer un programme de gestion des risques informationnels. Lisez cet article et trouvez les clés pour sécuriser vos données.

plan de gestion des risques informationnels

Sommaire

Comprendre les types de risques informationnels

Risques de sécurité des données

Étapes clé de la rédaction d’un plan de gestion des risques informationnels

Identifier les actifs d’information critiques

Définir les objectifs du plan de gestion des risques informationnels

Analyser les vulnérabilités et les menaces des systèmes d’information de l’organisation

Évaluer les probabilités et les impacts des incidents de sécurité

Définir les rôles et les responsabilités dans le plan de gestion des risques informationnels

Intégrer le plan de gestion des risques informationnels aux politiques et procédures existantes

Mettre en œuvre et maintenir le plan de gestion des risques informationnels

Déployer le plan de gestion des risques informationnels dans l’organisation

Développer des programmes de formation sur le plan de gestion des risques informationnels

Surveiller et améliorer continuellement le plan de gestion des risques informationnels

Suivi et évaluation du plan de gestion des risques informationnels

Mettre à jour et adapter le plan de gestion des risques informationnels

Quelques stratégies efficaces pour la gestion des risques informationnels

Réduction et mitigation des incidents de sécurité

Transférer et partager les risques liés à la gestion des données

Accepter et éviter les risques informationnels

Comprendre les types de risques informationnels

Même si une entreprise n’est pas dans une situation de vrac archivistique, elle peut être confrontée à différentes catégories de risques. Ces risques peuvent être classés en trois principaux types :

  • risques de sécurité des données ;
  • risques de conformité réglementaire ;
  • menaces stratégiques.

Chacun de ces types de risques présente des défis uniques et nécessite des stratégies spécifiques pour être géré efficacement.

Risques de sécurité des données

Les risques de sécurité des données sont parmi les plus critiques pour toute organisation. Ils sont liés à la protection des données contre les accès non autorisés, l’utilisation, la divulgation, la modification ou la destruction non autorisées. Ces risques peuvent résulter de menaces internes ou externes, telles que :

  • cyberattaques ;
  • fuites de données ;
  • erreurs humaines ;
  • pannes de système.

En effet, les attaques par malware, ransomware, phishing et autres techniques de piratage peuvent compromettre la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des données. À titre illustratif, une attaque de ransomware peut chiffrer des données essentielles. Cette attaque peut paralyser les opérations jusqu’à ce qu’une rançon soit payée.

Par ailleurs, les fuites de données peuvent se produire par accident ou intentionnellement, notamment en cas de vrac numérique. Quand elles surviennent, elles peuvent engendrer la divulgation d’informations sensibles, surtout dans le cas d’archives hospitalières. Ces informations peuvent être des données personnelles, des données financières ou des informations confidentielles.

Après plusieurs incidents de sécurité, une entreprise pourrait également voir ses coûts d’assurance augmenter de manière significative.

Risques de conformité réglementaire

Les risques de conformité réglementaire concernent les obligations légales et normatives que les organisations doivent respecter. Ces risques peuvent entraîner des amendes importantes, des dommages à la réputation et des poursuites judiciaires.

Les entreprises doivent se conformer à diverses lois, telles que le RGPD, la loi Sarbanes-Oxley, HIPAA, etc. Elles doivent par exemple mettre en place un archivage RGPD. Le RGPD prévoit par exemple des amendes qui peuvent atteindre jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires annuel mondial pour les violations graves.

Les risques de conformité réglementaire peuvent aussi concerner des manquements aux normes de l’industrie. Outre les lois, les entreprises doivent en fait respecter les normes de leur secteur. L’une de ces normes est l’ISO 27001 pour la gestion de la sécurité de l’information.

Enfin, de nombreux pays et juridictions ont leurs propres lois et réglementations en matière de protection des données. Les entreprises ont pour obligation de les respecter.

Risques stratégiques

Les risques stratégiques concernent les décisions à long terme et la position concurrentielle de l’entreprise. Ils comprennent la non-adaptation aux évolutions technologiques. Ne pas adopter de nouvelles technologies ou ne pas s’adapter aux changements peut rendre une entreprise obsolète.

Celle-ci peut être vulnérable à des cyberattaques plus sophistiquées. Et les cyberattaques peuvent perturber les opérations normales de l’organisation. Elles peuvent entraîner des pertes financières importantes, ce qui peut nuire à sa valeur marchande et à sa capacité concurrentielle.

La concurrence n’a jamais été aussi élevée dans tous les secteurs d’activité. Au cours d’une cyberattaque, une entreprise peut perdre la propriété intellectuelle de certains de ses produits. La perte de propriété intellectuelle peut donner aux concurrents un avantage concurrentiel important et nuire à la capacité de l’organisation à innover.

En plus, la perte de données et les interruptions d’activités constituent des conséquences directes et tangibles des risques liés à l’information. Elle peut entraîner la prise de décisions stratégiques erronées. Des décisions stratégiques mal informées peuvent nuire à la compétitivité et à la rentabilité.

En outre, la réputation d’une organisation constitue un actif précieux et vulnérable aux risques liés à l’information. Une mauvaise gestion des risques informationnels peut entraîner une perte de confiance des clients et des partenaires. Les partenaires commerciaux peuvent hésiter à collaborer avec une entreprise qui a des antécédents de mauvaise gestion des risques.

Enfin, la gestion de crise et les campagnes de relations publiques nécessaires pour restaurer la réputation après un incident peuvent être coûteuses et longues. Tout cela explique pourquoi il est nécessaire de rédiger un plan de gestion des risques informationnels.

Étapes clé de la rédaction d’un plan de gestion des risques informationels

Un plan de gestion des risques liés à l’information doit être structuré de manière à couvrir tous les aspects essentiels de la gestion des risques.

Identifier les actifs d’information critiques

L’identification des actifs d’information critiques est un processus qui permet de déterminer quelles données et quels systèmes sont les plus essentiels pour l’organisation et nécessitent donc une protection renforcée.

Encore appelée cartographie des actifs d’information, elle consiste à identifier et à documenter tous les actifs d’information de l’organisation. D’une part, elle inclut une identification des types d’actifs :

  • données personnelles : informations relatives aux clients, employés, partenaires, etc.
  • données financières : comptes, transactions, rapports financiers ;
  • propriété intellectuelle : brevets, secrets commerciaux, designs ;
  • données opérationnelles : procédures internes, bases de données opérationnelles.

D’autre part, la cartographie des actifs d’information consiste à localiser les actifs. Les données peuvent se trouver :

  • sur les serveurs internes ;
  • sur le cloud ;
  • dans les bases de données ;
  • sur les dispositifs de stockage physique.

Plus concrètement, les actifs informationnels peuvent ainsi, à titre illustratif, se trouver sur des systèmes informatiques, tels que :

La cartographie des actifs d’information sert aussi à documenter les accès. Les personnes habilitées à avoir accès aux données doivent être connues. Il est aussi important d’avoir connaissance des actions qu’elles effectuent sur ces données.

Les fichiers financiers critiques, par exemple, sont accessibles uniquement par le département comptabilité avec des permissions strictes. Cartographier tous les actifs d’information permet ainsi d’avoir une vue complète des risques informationnels auxquels l’organisation peut se confronter.

Définir les objectifs du plan de gestion des risques informationnels

La rédaction d’un plan de gestion des risques informationnels implique la définition des objectifs. Chaque entreprise ou organisation à des objectifs spécifiques en matière de sécurité informationnelle.

La définition des objectifs du plan de gestion des risques informationnels sert à orienter toutes les actions et les stratégies à mettre en place. Les objectifs doivent néanmoins être spécifiques, mesurables, atteignables, pertinents et temporellement définis (SMART).

Une entreprise peut décider de rédiger un plan de gestion des risques informationnels afin de :

  • assurer la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des informations critiques ;
  • se conformer aux lois et aux réglementations en vigueur concernant la protection des données ;
  • maintenir les opérations de l’organisation même en cas d’incidents de sécurité.

Néanmoins, la définition des objectifs du plan de gestion des risques informationnels doit se faire en fonction :

  • taille et complexité de l’organisation :
  • industrie et secteur d’activité de l’organisation ;
  • exigences réglementaires

La détermination des objectifs de la politique de gestion des risques liés à l’information permettra ensuite de définir le périmètre d’action.

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Analyser les vulnérabilités et les menaces des systèmes d’information de l’organisation

Une fois que les actifs d’information critiques ont été identifiés, l’étape suivante consiste à analyser les vulnérabilités et les menaces auxquelles ils sont exposés. Cette analyse peut se faire avec les méthodes d’analyse des vulnérabilités et l’identification des menaces internes et externes.

Lire aussi : Plan de mesures d’urgence et de sauvetage des archives : pourquoi et comment en élaborer ?

Méthodes d’analyse des vulnérabilités présentes dans le système d’information

Plusieurs méthodes pour analyser les vulnérabilités des actifs d’information existent. Les principales méthodes d’analyse incluent :

  • utilisation d’outils et de techniques automatisés pour identifier les vulnérabilités connues dans les systèmes informatiques et les applications ;
  • simulation d’attaques par des experts en sécurité qui tentent de pénétrer les systèmes en utilisant des techniques similaires à celles des attaquants ;
  • examen détaillé des politiques de sécurité, des configurations système et des processus pour identifier les vulnérabilités potentielles ;
  • vérification des configurations des systèmes et des applications pour s’assurer qu’elles respectent les meilleures pratiques de sécurité ;
  • examen du code source des applications pour détecter les vulnérabilités de sécurité avant le déploiement.

Une combinaison de ces méthodes permettra d’obtenir une analyse complète des vulnérabilités des actifs informationnels.

Identification des menaces internes et externes relatives aux systèmes d’informations

Les menaces peuvent provenir de diverses sources, internes ou externes. Leur identification est essentiel pour mettre en place des mesures de protection efficaces des données.

Les menaces internes concernent :

  • accès non autorisé d’employés ou de collaborateurs ayant des accès aux systèmes sans autorisation appropriée ;
  • erreurs humaines commises par les employés, telles que l’envoi de données sensibles à la mauvaise personne ou la mauvaise configuration des systèmes ;
  • mécontentement d’entrepreneurs et de fournisseurs ayant accès aux systèmes informatiques de l’organisation ;
  • utilisation abusive des accès par les employés.

En ce qui concerne les menaces externes, elles concernent :

  • attaques orchestrées par des hackers visant à accéder aux systèmes, voler des données ou causer des dommages ;
  • programmes malveillants conçus pour infiltrer et endommager les systèmes ;
  • espionnage industriel ;
  • catastrophes naturelles telles que les inondations, les tremblements de terre ou les incendies qui peuvent endommager les infrastructures informatiques.

L’identification de toutes les menaces, tant internes qu’externes, permettra de mettre en place des mesures de sécurisation des données.

Évaluer les probabilités et les impacts des incidents de sécurité

Élaborer un plan de gestion des risques informationnels inclut d’évaluer la probabilité qu’un incident se produise et son impact potentiel sur l’organisation. L’utilisation de méthodes d’évaluation qualitative et quantitative, ainsi que de matrices de risque peut servir pour une analyse structurée et compréhensible.

Méthodes d’évaluation qualitative et quantitative

L’évaluation qualitative des risques informationnels repose sur des jugements subjectifs et descriptifs pour évaluer les risques. Cette méthode est souvent utilisée lorsque les données quantitatives sont limitées ou difficiles à obtenir.

Elle peut se faire à travers :

  • description des scénarios potentiels et évaluation de leur probabilité et de leur impact en termes descriptifs (faible, moyen, élevé) ;
  • recueil des opinions d’experts et des parties prenantes à travers des discussions et des ateliers pour évaluer les risques ;
  • utilisation d’échelles de notation pour évaluer les risques (par exemple, de 1 à 5 pour la probabilité et l’impact).

L’évaluation quantitative, quant à elle, consiste à utiliser des données chiffrées pour mesurer les risques de manière objective. Cette méthode est plus précise, mais nécessite des données fiables et pertinentes. Elle peut se faire à travers :

  • calcul de la fréquence des événements de risque et leur gravité pour estimer les impacts potentiels ;
  • utilisation de modèles statistiques pour estimer les probabilités et les impacts des risques ;
  • mesure de la perte financière maximale attendue sur une période donnée avec un certain niveau de confiance.

La combinaison d’évaluations qualitatives et quantitatives permettra d’obtenir une évaluation complète du risque.

Utilisation de matrices de risque

Les matrices de risque sont des outils utiles pour évaluer et prioriser les risques. Une matrice de risque est un tableau qui répertorie les :

  • actifs d’information ;
  • vulnérabilités ;
  • menaces ;
  • probabilités d’incident ;
  • impacts potentiels.

Pour construire une matrice de risque, vous devez tenir compte des axes de la matrice. L’axe des X représente la probabilité des risques (de faible à élevée). L’axe des Y représente, l’impact des risques (de faible à élevé).

L’étape suivante consiste à catégoriser le risque en :

  • faible ;
  • modéré ;
  • élevé ;
  • critique.

Après la construction de la matrice de risque, vous devez évaluer et positionner les risques. Attribuez des scores de probabilité et d’impact à chaque risque identifié. Un risque avec une probabilité de 3 et un impact de 4 est positionné dans la cellule correspondante de la matrice.

De plus, vous devez identifier les risques critiques (probabilité et impact élevés) qui nécessitent une attention immédiate. Un risque de cyberattaque majeur avec une probabilité de 5 et un impact de 5 est considéré comme critique et prioritaire.

Enfin, vous devez utiliser la matrice pour communiquer les risques aux décideurs de manière claire et visuelle. Présentez la matrice lors d’une réunion de gestion pour discuter des stratégies de mitigation des risques les plus critiques.

Définir les rôles et les responsabilités dans le plan de gestion des risques informationnels

La gestion des risques ne peut se faire sans une définition des rôles et des responsabilités. Cette étape est essentielle pour assurer une mise en œuvre efficace et une gestion proactive des risques.

Les rôles doivent être clairement définis pour éviter les ambiguïtés et assurer que toutes les tâches nécessaires sont couvertes. Dans le plan de gestion des risques informationnels, vous devez :

  • choisir la personne ou l’équipe chargée de superviser l’ensemble du plan de gestion des risques ;
  • mettre en place un groupe multidisciplinaire chargé de prendre des décisions stratégiques et de suivre la mise en œuvre du plan ;
  • choisir les individus ou les équipes responsables de la gestion des risques au niveau des départements.

Chacun saura quoi faire en cas d’incidents de sécurité.

Intégrer le plan de gestion des risques informationnels aux politiques et procédures existantes

L’élaboration d’un programme de gestion des risques liés à l’information ne peut se faire en vase clos. Pour qu’il soit efficace, ce plan doit s’intégrer harmonieusement avec les politiques et procédures existantes au sein de l’entreprise.

En premier lieu, vous devez comprendre et réviser les politiques de sécurité informationnelle existantes. Cela inclut :

  • examiner les politiques de sécurité de l’information déjà en place pour identifier les forces, les faiblesses et les éventuelles lacunes ;
  • s’assurer que les politiques actuelles sont conformes aux réglementations et aux normes de l’industrie.

En deuxième lieu, vous devez vous assurer que le nouveau plan de gestion des risques informationnels s’harmonise avec les politiques existantes. Les objectifs du plan doivent s’aligner avec ceux des politiques de sécurité de l’information de l’organisation. Ou encore, ils doivent être compatibles avec le plan de mesures d’urgence et de sauvegarde des archives.

Les procédures du plan de gestion des risques doivent ainsi être compatibles avec les procédures existantes. Intégrer le plan dans les processus de gestion de l’information permet de garantir une application cohérente et systématique des mesures de gestion des risques.

Le plan de gestion des risques doit être intégré à chaque étape du cycle de vie de l’information, de sa création à sa destruction. Vous devez donc :

  • intégrer les évaluations de risque dès la création ou l’acquisition de nouvelles informations ;
  • s’assurer que les procédures de stockage et de traitement des informations incluent des mesures de gestion des risques ;
  • intégrer des évaluations de risque dans les procédures de partage et de distribution de l’information.

Le plan de gestion des risques informationnels doit également être intégré dans la gouvernance globale de l’information de l’organisation. Vous devez ainsi vous assurer que la stratégie de gestion des risques informationnels est alignée avec les politiques globales de gouvernance de l’information.

Mettre en œuvre et maintenir le plan de gestion des risques informationnels

L’élaboration d’un plan de gestion des risques informationnels ne s’arrête pas à sa conception. Il doit être mis en œuvre et communiqué à l’ensemble de l’organisation. Cela implique de déployer le plan dans l’organisation et de former les employés à la gestion des risques liés à l’information.

Déployer le plan de gestion des risques informationnels dans l’organisation

La mise en œuvre d’un plan de gestion des risques informationnels nécessite une planification rigoureuse et une exécution précise. Élaborer un calendrier détaillé permettra de structurer le déploiement du plan de gestion des risques liés à l’information.

Elle permettra aussi de garantir que toutes les étapes du plan sont exécutées dans les délais impartis. Les étapes du déploiement du plan de gestion des risques liés à l’information sont :

  • diviser le processus de mise en œuvre en étapes clairement définies ;
  • définir les délais pour chaque étape et attribuer les responsabilités ;
  • créer un comité de pilotage pour superviser la mise en œuvre du plan ;
  • utiliser des indicateurs de performance pour mesurer l’efficacité de la mise en œuvre ;
  • réaliser une évaluation après la mise en œuvre pour identifier les succès et les domaines à améliorer ;
  • recueillir les retours des employés et des parties prenantes pour améliorer le plan.

Une fois déployé, le plan doit être connu de tous les employés. Ils doivent être formés sur les méthodes et les enjeux relatifs à la protection des données.

Développer des programmes de formation sur le plan de gestion des risques informationnels

Des programmes de formation bien conçus permettront aux employés de comprendre et d’appliquer les mesures de gestion des risques. Vous pouvez former les différents acteurs de l’organisation sur les enjeux et mesures de gestion des risques informationnels à travers :

  • organisation de sessions de formation initiale pour tous les employés sur les principes de base du plan de gestion des risques ;
  • mise en place de formations régulières pour maintenir et approfondir les connaissances ;
  • lancement de campagnes de sensibilisation pour maintenir l’attention des employés sur les questions de sécurité ;
  • envoi de communications régulières pour informer les employés des nouvelles menaces et des mises à jour du plan.

Les responsables hiérarchiques auront un rôle clé à jouer dans la promotion et l’application des mesures de gestion des risques. Ils doivent être impliqués dans la formation et dans la sensibilisation pour garantir une mise en œuvre cohérente.

Lire aussi : Traiter efficacement le vrac numérique : astuces pour une gestion efficace des données

Surveiller et améliorer continuellement le plan de gestion des risques informationnels

Un plan de gestion des risques liés à l’information doit être surveillé et évalué régulièrement. Cela permet de s’assurer qu’il reste efficace et qu’il répond aux besoins de l’organisation. Ça implique de suivre les indicateurs de performance clés (KPIs), de mener des audits et des revues régulières et d’apporter des améliorations au plan en fonction des besoins.

Suivi et évaluation du plan de gestion des risques informationnels

L’analyse des indicateurs clé de performance et les audits réguliers permettront de maintenir à jour la stratégie de gestion des risques informationnels.

Indicateurs de performance et tableaux de bord

Les indicateurs de performance et les tableaux de bord sont des outils clés pour suivre l’évolution des risques et l’efficacité des mesures de gestion. Les KPIs permettent de mesurer et de surveiller les aspects critiques de la gestion des risques informationnels.

Vous devez sélectionner les indicateurs qui reflètent les objectifs du plan de gestion des risques informationnels. Exemples de KPIs pour la gestion des risques liés à l’information :

  • nombre d’incidents de sécurité liés à l’information ;
  • gravité des incidents de sécurité liés à l’information ;
  • coût des incidents de sécurité liés à l’information ;
  • niveau de conformité aux politiques de sécurité de l’information ;
  • niveau de sensibilisation des employés aux risques liés à l’information.

Vous devez ensuite collecter régulièrement des données sur ces indicateurs et analyser les tendances pour identifier les domaines nécessitant une amélioration. Les tableaux de bord fournissent une vue d’ensemble en temps réel des risques et de la performance des mesures de gestion.

Les KPIs doivent être présentés dans des tableaux de bord qui peuvent être facilement utilisables par la direction.

Audits et revues régulières du plan de gestion des risques informationnels

Des audits et des revues régulières doivent être menés pour évaluer l’efficacité du plan de gestion des risques informationnels. Ces audits et revues doivent être menés par des personnes indépendantes et doivent porter sur tous les aspects du plan.

Les audits permettent de vérifier la conformité et l’efficacité des mesures de gestion des risques informationnels. Pour auditer l’efficacité du plan de gestion des risques informationnels, vous devez :

  • mettre en place un calendrier d’audits réguliers pour évaluer les différentes composantes du programme de gestion des risques informationnels ;
  • effectuer des audits internes pour des évaluations régulières et des audits externes pour une perspective impartiale ;
  • réévaluer régulièrement les risques pour s’assurer que le plan reste pertinent face aux nouvelles menaces et vulnérabilités ;
  • utiliser les leçons tirées des incidents passés et des audits pour améliorer le plan ;
  • produire des rapports d’audit détaillés qui décrivent les constatations, les recommandations et les actions correctives ;
  • partager les résultats des audits et des revues avec les parties prenantes pertinentes pour garantir une compréhension et un soutien commun.

La collecte des données de l’audit permettra de mettre à jour le plan de gestion des risques informationnels.

Mettre à jour et adapter le plan de gestion des risques informationnels

Un plan de gestion des risques liés à l’information doit être mis à jour et adapté régulièrement. Il doit tenir compte des changements dans l’environnement de l’organisation et des nouvelles menaces et vulnérabilités.

Cela implique de mettre en place un processus de gestion des changements et d’adapter le plan aux nouvelles menaces et technologies.

Processus de gestion des changements

Un processus de gestion des changements bien structuré permet d’assurer que toutes les modifications apportées au plan sont systématiquement évaluées, approuvées et documentées. La première étape consiste à identifier et à évaluer les besoins de changement pour le plan. Vous devez à cet effet :

  • identifier les événements ou circonstances qui nécessitent une mise à jour du plan, tels que les incidents de sécurité, les changements réglementaires ou les mises à jour technologiques ;
  • évaluer l’impact potentiel des changements sur les processus existants et sur la gestion globale des risques.

Une fois les besoins de changement identifiés et évalués, vous devez suivre un processus d’approbation rigoureux. À cet effet, vous devez :

  • établir des procédures formelles pour la révision et l’approbation des changements proposés par les parties prenantes pertinentes ;
  • documenter toutes les modifications apportées au plan, y compris les raisons des changements, les impacts attendus et les mises à jour des procédures ;
  • communiquer les changements et former les employés pour assurer une adoption efficace.

Le plan de gestion des risques informationnels doit aussi pouvoir s’adapter aux nouvelles menaces et aux technologies.

Adaptation aux nouvelles menaces et technologies

Le plan de gestion des risques informationnels doit être adapté aux nouvelles menaces et aux technologies. Cela implique d’identifier les nouvelles menaces et vulnérabilités, d’évaluer leur impact potentiel et de mettre en place des contrôles pour les atténuer.

Pour le faire, vous devez :

  • mettre en place un processus de veille pour suivre les nouvelles technologies et les tendances émergentes en matière de sécurité ;
  • utiliser des outils de surveillance pour détecter et analyser les nouvelles menaces et vulnérabilités ;
  • intégrer de nouvelles technologies peut renforcer la gestion des risques, mais nécessite une évaluation minutieuse ;
  • évaluer les nouvelles technologies pour déterminer leur utilité et leur impact potentiel sur la gestion des risques informationnels ;
  • mettre en œuvre des solutions de blockchain pour améliorer la traçabilité et la sécurité des données ;
  • effectuer des évaluations régulières du plan pour identifier les domaines nécessitant des ajustements en fonction des nouvelles menaces et technologies.

Vous pouvez aussi utiliser les retours d’expérience des incidents de sécurité pour affiner et améliorer le plan.

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Quelques stratégies efficaces pour la gestion des risques informationnels

Le plan de gestion des risques liés à l’information doit prévoir aussi des stratégies pour minimiser et gérer les incidents de sécurité. Plusieurs stratégies concrètes peuvent servir à minimiser l’impact des incidents de sécurité.

Réduction et mitigation des incidents de sécurité

L’objectif de la gestion des risques liés à l’information est de réduire la probabilité qu’un incident se produise. Elle a aussi pour objectif de limiter l’impact potentiel des risques sur l’organisation. Cela peut être réalisé en mettant en place une variété de mesures de sécurité techniques et organisationnelles.

Elaborer des mesures de sécurité technique et organisationnelle pour réduire l’impact des incidents de sécurité

La mise en place de mesures de sécurité robustes est fondamentale pour protéger les actifs informationnels contre les menaces. Ces mesures peuvent être techniques ou organisationnelles.

Les mesures techniques visent à protéger les systèmes et les données grâce à des technologies et des outils spécifiques. Elles permettent de protéger les systèmes informatiques contre les accès non autorisés, les utilisations, les divulgations, les modifications ou les destructions non autorisées. Comme exemple de mesures techniques, nous pouvons citer :

  • utilisation d’algorithmes de cryptographie pour sécuriser les données sensibles en transit et au repos ;
  • utilisation de pare-feu pour contrôler le trafic réseau et des IDS pour détecter les activités suspectes ;
  • renforcement de la sécurité des accès en exigeant plusieurs formes de vérification ;
  • maintenance des systèmes et des logiciels à jour avec les derniers correctifs de sécurité.

Les mesures organisationnelles, quant à elles, concernent les politiques, procédures et pratiques de gestion visant à renforcer la sécurité. Comme mesures organisationnelles, nous pouvons citer :

  • développement de politiques de sécurité détaillées couvrant l’utilisation des systèmes, la gestion des accès et la protection des données ;
  • formation des employés sur les meilleures pratiques pour la sécurité des données en entreprise et leur sensibilisation aux menaces ;
  • contrôle et surveillance des accès aux systèmes et aux données en fonction des rôles et des responsabilités ;
  • audit de sécurité régulier pour évaluer la conformité et l’efficacité des mesures de sécurité ;
  • élaboration d’un plan de sauvegarde et de restauration des données en cas de perte ou de corruption.
  • élaboration d’un plan de continuité des activités.

Toutes ces mesures permettront de protéger le système et les données de l’entreprise.

Elaborer un plan de continuité des activités

Le plan de continuité des activités (PCA) vise à assurer la poursuite des opérations essentielles en cas de perturbation. Il décrit les actions que l’organisation prendra pour se remettre d’un incident majeur. Pour l’élaborer, vous devez :

  • identifier les processus critiques et évaluer les impacts potentiels d’une interruption ;
  • concevoir des stratégies pour assurer la continuité des opérations critiques ;
  • développer des plans détaillés pour la récupération des systèmes et des données après un sinistre.

En plus, vous devez aussi :

  • tester régulièrement le PCA pour s’assurer qu’il fonctionne correctement et former le personnel aux procédures d’urgence ;
  • développer des plans de communication pour informer rapidement et efficacement toutes les parties prenantes en cas d’incident ;
  • réviser régulièrement le PCA pour intégrer les leçons tirées des exercices et des incidents réels.

La réduction et la mitigation des risques liés à la gestion des données nécessitent donc une approche holistique qui englobe des mesures de sécurité technique et organisationnelle robustes.

Transférer et partager les risques liés à la gestion des données

La sécurité des données ne peut être assurée à 100 %. Afin de minimiser l’impact des incidents de sécurité liés aux données, les organisations peuvent transférer et partager les risques informationnels. Cela implique la souscription à une assurance, l’externalisation et la signature de partenariats stratégiques.

Souscrire une assurance et externaliser certaines fonctions informationnelles

Les entreprises peuvent transférer une partie de leurs risques à des tiers en souscrivant des assurances spécifiques. L’assurance est un moyen efficace de transférer les risques financiers liés aux incidents de sécurité de l’information à une compagnie d’assurance.

L’assurance peut être une option utile pour les risques qui :

  • sont difficiles à prévoir ou à quantifier ;
  • ont un impact potentiel important sur l’entreprise ;
  • ne peuvent pas être entièrement atténués par d’autres moyens.

Les entreprises peuvent souscrire à une assurance qui couvre :

  • pertes financières résultant de cyberattaques, de violations de données et d’autres incidents liés à la sécurité de l’information ;
  • pertes matérielles et interruptions d’activité résultant de catastrophes naturelles, de pannes techniques ou d’autres événements perturbateurs ;
  • réclamations liées aux erreurs, omissions ou négligences professionnelles pouvant entraîner des pertes financières pour les clients.

En ce qui concerne l’externalisation, elle consiste à transférer certaines fonctions à des prestataires spécialisés. Ces derniers disposent de l’expertise et des ressources nécessaires pour gérer les risques informationnels de manière plus efficace. L’externalisation peut être une option utile pour les risques qui :

  • requiert une expertise ou des ressources spécialisées ;
  • sont en dehors des compétences de base de l’organisation ;
  • ne sont pas stratégiquement importants pour l’organisation.

À titre illustratif, vous pouvez :

  • confier la gestion de certaines fonctions informatiques à des prestataires tiers spécialisés ;
  • confier la surveillance et la gestion de la sécurité informatique à des prestataires de services de sécurité gérés (MSSP) ;
  • transférer la gestion des données sensibles à des services spécialisés dans la protection et la conformité des données.

Souscrire à un contrat d’assurance et externaliser la gestion de certaines fonctions permettront de mieux minimiser l’impact des risques informationnels.

Signer des partenariats stratégiques

Les partenariats stratégiques avec d’autres organisations peuvent également aider à partager les risques et à renforcer la capacité de résilience collective. Les organisations peuvent collaborer avec :

  • entreprises spécialisées en sécurité pour bénéficier de leur expertise et de leurs ressources ;
  • entreprises et des institutions de recherche pour développer des technologies de sécurité avancées ;
  • fournisseurs technologiques pour intégrer des solutions de sécurité avancées et bénéficier de leur expertise.

Vous devez néanmoins faire une évaluation des options d’assurance et d’externalisation. Effectuez une analyse coûts-avantages pour déterminer les solutions d’assurance et d’externalisation les plus adaptées aux besoins de l’organisation.

Accepter et éviter les risques informationnels

Dans le cadre de la gestion des risques informationnels, certaines situations nécessitent l’acceptation ou l’évitement des risques identifiés.

Définir les seuils de tolérance des risques informationnels

La définition de seuils de tolérance est essentielle pour déterminer jusqu’à quel point une organisation est prête à accepter des risques avant de devoir prendre des mesures de mitigation ou de transfert.

La première étape consiste à établir des critères de tolérance au risque. Le seuil de tolérance varie en fonction de plusieurs critères. Pour définir le seuil de tolérance, les organisations doivent :

  • évaluer les objectifs stratégiques et les ressources disponibles pour déterminer les niveaux de risque acceptables ;
  • déterminer les niveaux de risque au-delà desquels les impacts deviennent inacceptables ;
  • définir les zones de la matrice où les risques sont acceptables et nécessitent une attention particulière ou sont inacceptables ;
  • tenir compte de leur culture ;
  • prendre en compte les exigences réglementaires.

La définition de ce seuil permettra ainsi à l’organisation de savoir comment réagir en cas d’incidents de sécurité.

Élaborer des politiques d’acceptation des risques résiduels

L’acceptation des risques résiduels implique de reconnaître certains risques qui ne peuvent pas faire objet d’élimination ou de transfert et de les gérer de manière proactive. Les politiques d’acceptation des risques résiduels formalisent les décisions sur les risques acceptés par l’organisation.

Pour élaborer les politiques d’acceptation des risques résiduels informationnels, vous devez :

  • identifier et documenter les risques qui restent après la mise en œuvre des mesures de mitigation ;
  • définir les critères selon lesquels les risques résiduels sont acceptables ;
  • informer les parties prenantes des risques résiduels acceptés et des raisons de leur acceptation ;
  • réviser régulièrement les risques résiduels pour s’assurer qu’ils restent dans les seuils de tolérance acceptables.

Parfois, il est préférable d’éviter complètement certains risques, surtout lorsqu’ils présentent des impacts potentiellement catastrophiques. Les stratégies d’évitement des risques incluent :

  • évaluation des impacts potentiels des risques pour déterminer s’ils peuvent être tolérés ;
  • changement d’une méthode de traitement des données pour éviter un risque de non-conformité avec les régulations de protection des données ;
  • modification des processus ou adoption de nouvelles technologies pour éliminer les risques ;
  • décider de ne pas entreprendre des projets ou des activités qui présentent des risques inacceptables.

Après la définition des seuils de tolérance, l’organisation doit développer des politiques pour accepter les risques résiduels. Les politiques d’acceptation des risques résiduels doivent décrire les mesures qui seront prises pour surveiller et gérer les risques acceptés.

En mettant en œuvre les stratégies et les bonnes pratiques décrites dans ce guide, vous doterez votre organisation d’une base solide pour gérer efficacement les risques informationnels. N’oubliez pas que la gestion des risques est un processus continu qui doit être adapté à l’évolution des menaces et des vulnérabilités.

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