À la rencontre de l’archiviste Bernard PITA
À la rencontre de l’archiviste Bernard PITA

À la rencontre de l’archiviste Bernard PITA

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À la rencontre d’un SID est une série de billets consacrés aux Spécialistes de l’information documentaire, archivistes, documentalistes et bibliothécaires. Cette série de billets vise à leur permettre de partager avec les SID leur parcours et avis sur divers sujets. Pour ce numéro, ArchivInfos est allée à rencontre à la rencontre de l’archiviste Bernard PITA, technicien en Telecom.

Découvrez l’interview accordée à la rédaction.

archiviste Bernard PITA, coordonnateur des archives de ENI Congo. Il s'occupe de la gestion des archives de ladite société.
archiviste Bernard PITA, coordonanteur des archives de ENI Congo

Quel est votre parcours professionnel ?

Parcours académique 

J’ai un parcours plutôt atypique. Après mon Bac scientifique obtenu en 1995, je suis allé à l’université Marien Ngouabi. J’y ai fait la faculté des sciences. Le ciel m’a ensuite ouvert la porte vers le Bénin. Entre 1999-2005, j’y ai obtenu mon Diplôme d’Ingénieur en Réseau et Telecom.

Je n’ai pas suivi de formation de base en archivistique.

Cheminement professionnel 

Mon parcours professionnel se résume comme suit :

  • 2003-2010 AFRIPA TÉLÉCOM (société télécom), en qualité de Technicien en Telecom ;
  •  2010-2015 MPD CONGO (société minière), responsable achat ;
  •  2015-2018 Compte personnel dans le commercial et Archives ;
  • 2018 ENI CONGO (société pétrolière), Coordonnateur des archives

Voilà en quelques points mon parcours professionnel.

Pourquoi avoir choisi cette profession ? 

Comme vous l’auriez constaté, devenir un archiviste n’était pas mon choix à la base. C’est unmétier que j’ignorais moi-même à la base. Les archives, je n’en savais pas vraiment grand-chose. Ce sont plutôt les circonstances qui m’ont emmenées à exercer le métier d’archiviste. Lorsque, j’ai découvert l’ONG Archivistes Leaders International, j’ai pris véritablement goût au métier.

Les différentes activités qu’elles organisent me permettent de découvrir chaque jour les bienfaits, avantages de ce métier. Je me suis aussi rendu compte que le métier de la documentation et des archives est un métier noble et riche. Je recommande d’ailleurs à mes enfants et à d’autres connaissances à découvrir et vivre de ce métier.

Selon vous, quel est l’apport des archivistes à la société ?

L’archiviste est un intermédiaire de la genèse et de l’Apocalypse. Il est la personne qui met fin à un début et prépare un futur pour l’avenir. L’archiviste est un gardien du temps. Il est le garant des bonnes pratiques. L’archiviste décrit, pérennise et veille à l’intégrité des archives. Il s’assure de la pérennisation de l’histoire.

En dehors de ce travail de sauvegarde du patrimoine d’une nation, l’archiviste joue un rôle important dans nos différentes administrations. Mon travail consiste essentiellement à :

  • planifier, organiser, diriger et contrôler mon service,
  • organiser physiquement les archives,
  • gérer électroniquement des documents,
  • communiquer les documents.

Je collecte, je classe, je conserve et je communique les documents produits ou reçus par mes collègues.

Archiviste Bernard PITA : quel est votre avis sur la situation des archives et des archivistes au Congo ?

Comme dans la plupart des pays d’Afrique, le métier d’archiviste est moins connu au Congo-Brazzaville. Beaucoup ignorent que ce secteur existe. Très peu savent en quoi consiste les archives. Beaucoup d’administrations publiques ou privées ne recrutent pas encore d’archivistes, car elles se demandent pourquoi recruter un archiviste ?

Par ailleurs, la vie associative au sein de l’Association des bibliothécaires, archivistes, documentalistes et muséologues du Congo n’est pas active. Or, des actions concrètes au sein de cette association peuvent contribuer à sortir les archivistes congolais des sentiers battus. Nous avons encore beaucoup de travail à faire pour la valorisation des archives et des archivistes.

Mot de fin de l’archiviste Bernard PITA

Je vous remercie infiniment du temps que vous avez passé à ma modeste personne. Je trouve du plaisir à aborder la question des archives. Devenir archiviste même si je n’ai pas un diplôme en archivistique est l’une des meilleures choses qui me soient arrivées.

Je désire me perfectionner davantage et en faire totalement mon activité professionnelle. Je profite de cette tribune pour exhorter mes collègues archivistes congolais à se battre pour la valorisation des archives et des archivistes.

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