70 ans de fonds d’archives partis en fumée à Dakar
70 ans de fonds d’archives partis en fumée à Dakar

70 ans de fonds d’archives partis en fumée à Dakar

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Depuis l’annonce de la condamnation de l’opposant politique sénégalais Ousmane Sonko, le pays est en proie à de multiples manifestations. Ces dernières ont entraîné des dégâts colossaux sur des biens publics et privés. Parmi la vague des différents dégâts causés, les archives de la faculté des lettres de Dakar ont été incendiées.  

Les archives de la faculté des lettres de Dakar incendiées

La justice sénégalaise a condamné Ousmane Sonko, le candidat à la présidentielle de 2024 à deux ans de prison ferme. Elle lui reproche la « corruption de la jeunesse ». Cette condamnation a suscité la réaction de la jeunesse sénégalaise qui a pris d’assaut les rues de Dakar.

Cette dernière a aussi pris d’assaut diverses institutions, dont l’université de Dakar. L’université de Dakar constitue aujourd’hui le champ de bataille entre des groupes de jeunes et les policiers. Les manifestants ont pris d’assaut et saccagé divers bureaux de l’institution occasionnant des dégâts.

L’un des dégâts les plus importants est la destruction des archives de la faculté des lettres de Dakar. Ce fonds d’archives a 70 ans (1953-2023). Le conservateur de cette faculté avait déjà engagé des processus pour la numérisation du fonds.

Tel ne sera plus le cas et les conséquences de cette destruction seront désastreuses. Elle engendra des répercussions énormes sur la suite des carrières d’étudiants et professionnels dont les documents sont brulés.

Destruction des archives au cours de manifestation : pas une première au Sénégal

Rappelons qu’en 2021, les archivistes sénégalais ont lancé un appel à la préservation des documents, des archives du pays. Le pays avait connu plusieurs manifestations de jeunes en colère qui ont accumulé des frustrations. Elles étaient aussi survenues à la suite de l’interpellation de l’opposant Ousmane Sonko.  

archives de la faculté des lettres incendiées, appel des archivistes sénégalais.

Ces manifestations avaient engendré l’attaque de diverses institutions et la réduction en cendre de leurs archives. Parmi les exemples de cette époque, nous pouvons citer les attaques perpétrées contre :

  • le tribunal de Guédiawaye ;
  • la Marie de deBoukiling ;
  • l’agence SGBS de Bourrguida.

Le saccage de certaines municipalités ainsi que de la faculté des lettres de Dakar amène à se demander si les manifestants ont connaissance de la valeur de ces documents.

De tels drames continueront à se produire au Sénégal et ailleurs tant qu’une prise de conscience ne sera effective. Les hommes ont un rôle important à jouer dans la préservation du patrimoine archivistique.

Comme les autorités burkinaises, celles sénégalaises doivent prendre conscience de la préservation des archives en temps de conflits. L’éducation et la sensibilisation de la population sur le rôle des archives requièrent une importante capitale.

Le manque de savoir conduit à l’obscurantisme. Aucun pays ne peut se reconstruire ni se développer de manière solide et forte sans son histoire et son patrimoine.

4 commentaires

  1. Avatar
    Cissokho Boukary

    C’est vraiment triste voir même déplorable que nous nous prenions à notre patrimoine qui a été là pour dès générations futures du pays ce qui nous motivez à le faire parceque ont ne vois plus l’importance d’étudier le droit au Sénégal d’après le verdict du juge sur la condamnation de Ousmane sonko.

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