Archiviste à Londres, Rebecca Adams est l’un des lauréats du programme nouveaux professionnels de l’ICA. À travers ce cinquième numéro consacré aux membres de la cohorte 2023 des NPP du conseil international des archives, nous sommes allés à sa rencontre.
Découvrez l’intégralité de notre entretien avec Rebecca Adams. Elle a partagé avec nous son parcours, ses projets et attentes de ce programme des nouveaux professionnels de l’ICA.
Quel est votre parcours académique et professionnel ?
J’ai étudié la littérature anglaise et l’histoire à l’université Goldsmiths de Londres où j’ai obtenu mon diplôme en 2016. Ensuite, j’ai étudié un master en gestion des archives et des dossiers à l’University College de Londres en 2017. J’y ai obtenu mon diplôme en 2018.
Depuis la fin de mes études en 2018, je travaille aux Archives métropolitaines de Londres. Elles constituent le plus grand bureau d’archives du comté au Royaume-Uni. Actuellement, en tant qu’archiviste, je travaille sur la collection de l’Africa Centre, une organisation fondée en 1961.
Elle se compose d’un fonds qui comporte des documents qui ont rapport avec la diaspora africaine à Londres.
Avant de m’occuper de ce fonds, j’ai eu à traiter la collection Mollie Hunte. Cette dernière est l’une des rares femmes noires psychologues scolaires de Londres à avoir créé une variété d’organisations qui ont soutenu la communauté afro-caribéenne de Londres.
Quels sont vos intérêts et vos ambitions professionnelles ?
D’abord, je veux continuer à rendre les archives accessibles aux communautés marginalisées, non seulement à Londres, mais aussi au Royaume-Uni. Les histoires qu’elles renseignent sont incroyablement riches et importantes.
Ensuite, je veux poursuivre mon travail d’archiviste et publier davantage d’écrits et de recherches sur les archives communautaires. La décolonisation des archives au Royaume-Uni est aussi l’un des sujets qui m’intéressent le plus.
Enfin, je suis pour la diversité au sein des archives. Je veux donc à cet effet continuer à la soutenir au niveau des collections et de l’histoire. La diversité au sein des archives concerne aussi le personnel professionnel.
J’ai pour ambition de mettre en place et d’encadrer des espaces qui peuvent faciliter l’intégration d’archivistes plus diversifiés.
Pourquoi avez-vous postulé au programme des nouveaux professionnels de l’ICA ?
J’ai postulé pour le programme des nouveaux professionnels de l’ICA, car je voulais en savoir plus sur les archives à travers le monde. Je voulais être en mesure d’acquérir différentes perspectives auprès d’archivistes de différentes disciplines.
Mes objectifs pour ce programme comprennent la possibilité d’en apprendre davantage. Je vais utiliser ces connaissances acquises au cours de cette expérience au cours de mes prochaines missions d’archiviste.
Je pourrai beaucoup apprendre auprès des autres lauréats du programme et à travers le projet commun sur lequel nous allons travailler. Il en sera également de même de mon expérience avec mon mentor qui me prodigue de bons conseils. Je ne peux sortir de ce programme qu’avec une amélioration de mon développement professionnel et personnel.
Par ailleurs, je m’attends également à mieux comprendre le Conseil international des archives et son fonctionnement. J’espère aussi pouvoir me joindre à d’autres groupes et initiatives de l’organisation.
Je suis extrêmement reconnaissante d’avoir être membre de la cohorte 2023 des nouveaux professionnels de l’ICA. Les possibilités pour se développer en tant que professionnelle du patrimoine sont vastes.
Et ce encore plus compte tenu de la diversité des profils qui composent l’institution et le programme. Les personnes viennent de disciplines et d’horizons très différents.
Avez-vous des projets ou des idées à mettre en œuvre l’issue du programme des nouveaux professionnels de l’ICA ?
J’ai l’intention d’utiliser les connaissances que j’aurai à acquérir dans le cadre du programme sur différents projets. Mes initiatives se feront à travers la publication d’articles, la poursuite des études ou encore pour tout projet qui a rapport avec la gestion des archives.
J’espère aussi que le temps que je passerai dans ce programme m’éclairera sur les méthodes de recherche. La décolonisation des archives au Royaume-Uni comme je l’avais dit est un sujet qui m’intéresse. Je vais continuer à poursuivre mes recherches sur cette thématique.