Le 26 juillet 2023, les Archives du Maroc et les Archives d’Israël ont procédé à la signature d’un mémorandum d’entente. Ce dernier a trait au patrimoine judéo-marocain.
Patrimoine judéo-marocain : un pacte acté
Après la situation d’un accord de coopération avec les Archives de la Türkiye, les Archives du Maroc ont acté un nouveau partenariat. Les institutions de conservation des archives du Maroc et d’Israël ont acté un partenariat.
Les Archives du Maroc et les Archives d’Israël visent à enrichir leurs deux fonds archivistiques. Elles cherchent aussi à mettre en valeur le partage d’expérience sur tous les sujets qui ont trait aux archives.
Jamaä Baïda, directeur des Archives du Maroc a relevé que la signature de cet accord est le résultat d’une longue procédure de concertation. Pour lui, il repose « sous d’excellents auspices » après la reconnaissance par l’Israël de la marocanité du Sahara.
Ce nouvel accord contribuera à recueillir des archives. Ces archives serviront à combler les trous remarqués dans les archives qui ont rapport au judaïsme marocain. Elles se retrouvent éparpillées dans le monde.
Les Archives du Maroc avaient déployé des moyens pour reprendre son patrimoine judéo-marocain. Ces archives judéo-marocaines ont disparu par négligence ou du fait des tensions géopolitiques.
Les archives du Maroc et d’Israël engagées pour la préservation des archives du monde
Les archives relatives au patrimoine judéo-marocain ont essentiellement trois provenances. Elles proviennent du :
- Centre des archives diplomatiques du ministère français des Affaires étrangères ;
- Alliance israélite universelle ;
- Mémorial de la Shoah basé à Paris.
L’Alliance israélite universelle détient des millions d’archives qui sont en grande partie numérisées. À l’instar de ces sources, les Archives du Maroc ont aussi reçu des dons de personnalités juives ou de leurs ayants droit.
Les archives du patrimoine judéo-marocain permettront aux Marocains de se réconcilier avec leur histoire et diverses identités. Elles révèlent des informations sur le vécu des Marocains juifs et de leurs compères musulmans aux XVIIIe et XIXe siècles.
Par ailleurs, la directrice des Archives d’Israël a souligné l’accueil chaleureux dont elle a eu droit. Pour elle, ce premier acte marque le début d’une grande coopération entre le Maroc et l’Israël. Les deux institutions de conservation d’archives œuvreront pour préserver la mémoire collective. Elles vont aussi contribuer à la construction d’un monde meilleur.