Le jeudi 9 mars 2023, la Tunisie a connu un cas insolite de mauvaise gestion des archives. Des dizaines de boîtes d’archives ont été retrouvées devant la municipalité de Sfax.Une autorité municipale est accusée de destruction et vol d’archives.
Archive Infos revient sur ce cas particulier.
Le maire sortant de la commune de Sfax accusé de destruction et vol d’archives
Dans la journée du 9 mars 2023, les habitants de Sfax ont découvert des archives à l’entrée de la commune. Plus précisément, ils ont remarqué l’entreposage d’une dizaine de boîtes d’archives devant l’institution municipale.
Ce fait a suscité leur attention d’autant plus qu’il a eu lieu au lendemain de l’annonce de la dissolution des conseils municipaux. Ces boîtes d’archives entreposées devant la municipalité étaient l’œuvre du maire sortant.
Il a voulu emporter des documents administratifs qu’il a eu à produire au cours de l’exercice de ses fonctions.
C’est dans ce sillage que des témoins oculaires de l’acte du maire ont voulu alerter les autorités compétentes. Ces dernières pourront ainsi prendre des mesures idoines pour la sauvegarde de ces documents publics.
Les mesures du gouverneur jugées trop limites
Le gouverneur de Tunis n’a pas fait preuve d’indifférences face à cette affaire particulière. Dans la journée du 9 mars 2023, il a fait publier un communiqué sur la page Facebook du gouvernorat de Tunis.
Dans ce communiqué, il a annoncé la protection des bureaux. Il a aussi mis un accent sur l’interdiction de sortir tout document des locaux. La décision aura pour effet jusqu’à la passation des pouvoirs aux délégations spéciales.
Le communiqué ne mentionne pas néanmoins ni la façon ni les personnes qui seront responsables de cette protection. Les citoyens soupçonnent les autorités municipales de vouloir dissimuler des preuves de mauvaise gestion. C’est cela qui pourrait justifier leur volonté de vouloir détruire et voler des archives.
Les citoyens de Sfax reprochent néanmoins la non-prise de mesures par les autorités compétentes pour une meilleure protection des archives.
Malgré les nombreux soupçons qui planent les inspections au sein des ministères n’ont rien fait. Tel est aussi le cas des instances de contrôle centrales ou régionales.
Les Archives nationales de Tunisie indexées dans cette affaire
Institution mère chargée de la protection des archives du pays, les Archives nationales de Tunisie ont vu leurs responsabilités engagées. En effet, les incidents survenus ont mis en avant l’absence d’un vrai travail de suivi.
L’institution mère n’a pas visiblement pris des mesures idoines pour prévenir la destruction arbitraire et le vol d’archives. Elle n’a mené aucune mission pour contrôler ou inspecter le cas survenu à Sfax. Selon les citoyens, elle aurait dû aller sur le terrain pour vérifier si les faits avancés sont vrais ou non.
Cet acte de vol et de destruction des archives est très préoccupant. Il met notamment en avant la mauvaise conscience des responsables politiques ou individus qui désirent dissimuler des preuves de mauvaise gestion.
Il démontre comment ces derniers peuvent facilement effacer leur trace, cacher leur malversation et écharper à la justice.
Le cas de Sfax montre la nécessité de prendre des mesures idoines nécessaires pour une meilleure protection des archives. L’État doit penser à prendre des décisions pour le renforcement de la sécurité des archives, leur bonne protection et conservation.
Les Archives nationales tunisiennes doivent aussi remplir convenablement leur rôle en suivant le processus de gestion des documents de l’État. Elles doivent s’assurer de la bonne protection des documents qui font partie du patrimoine informationnel de la Tunisie.
Ces archives sont nécessaires pour la bonne écriture de l’histoire du pays. Les archives sont aussi gages de la transparence et de la responsabilité dans les affaires publiques.
La même news reportée par Business News, Unvers News, La Gazette du Sud et Turess. Com.
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