Le Concours général sénégalais (CGS) a eu lieu le 31 juillet 2025. À cette occasion, le président Bassirou Diomaye Faye a lancé un appel fort pour la digitalisation intégrale du système éducatif au Sénégal. Une annonce majeure, alignée avec les objectifs de transformation numérique du pays et les aspirations d’une jeunesse en quête de modernité.

Une école connectée au cœur de la stratégie nationale
Le chef de l’État a plaidé pour une éducation numérique inclusive, capable de combler les écarts d’accès à la technologie et de préparer les élèves aux défis de demain. Pour lui, le numérique est un outil stratégique, non un luxe réservé aux élites.
« Le numérique est une chance à saisir, pas un luxe à différer », a affirmé le président Faye. Cette orientation s’inscrit dans une stratégie de modernisation de l’école sénégalaise, où la souveraineté technologique devient un levier de développement national.
Concrètement, le gouvernement sénégalais prévoit de doter plusieurs centaines d’établissements scolaires en matériel numérique dès les prochains mois. Ce vaste plan inclut :
- la distribution de tablettes, d’ordinateurs portables et de dispositifs numériques solaires,
- la création de centres d’innovation technologique,
- le déploiement d’infrastructures numériques éducatives sur tout le territoire.
Ce b numérique pour les écoles vise à réduire les inégalités régionales, en assurant un accès équitable aux technologies éducatives.
Digitalisation du système éducatif au Sénégal : un pari sur l’inclusion et l’innovation
L’objectif affiché par les autorités est clair. Ils veulent faire de la digitalisation du système éducatif sénégalais un pilier de l’inclusion sociale et de la montée en compétence des jeunes. Le président insiste : « ce monde nouveau ne sera pas façonné par ceux qui subissent la technologie. Il se fera par ceux qui la comprennent, la critiquent et la transforment au service du bien commun. »
Le rôle du numérique dans la réforme de l’enseignement devient donc central. Il s’agit d’un vecteur de liberté, de justice et de cohésion sociale. Dans un pays où la population scolaire ne cesse de croître, l’adaptation des politiques éducatives aux réalités démographiques devient urgente.
Le président a ainsi réaffirmé la volonté de l’État de faire du système éducatif un véritable moteur de développement.
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L’inquiétude persistante sur les séries scientifiques
Malgré ces ambitions, une faiblesse structurelle inquiète le chef de l’État. Seuls 17 % des candidats au baccalauréat sont inscrits dans des filières scientifiques. Une tendance jugée « préoccupante », qui pourrait freiner les objectifs du pays en matière de développement technologique et d’innovation.
Ce constat relance le débat sur l’avenir de l’enseignement scientifique au Sénégal. Il est indispensable pour construire une économie fondée sur la connaissance et l’autonomie.
Initié en 1961, le Concours général sénégalais reste un symbole fort de l’excellence académique. Il célèbre les meilleurs élèves du pays et reflète les performances, mais aussi les limites du système éducatif national.
Cette édition 2025 marque un tournant : le numérique s’impose désormais comme l’axe central de la réforme éducative. Et pour Bassirou Diomaye Faye, c’est en formant des citoyens connectés, critiques et enracinés dans leur culture que le Sénégal construira son avenir.